Description
L'abbé Montarien est resté toute sa vie fidèle à Rome et à l’église Catholique. Il a souffert de cette période difficile que notre église a connu après le concile Vatican II. Il a refusé de suivre monseigneur Lefebvre tout en célébrant en latin. Cela lui a valu de rester un obscur vicaire dans la paroisse de saint André de l’Europe à Paris et de la Chapelle Polonaise … et pourtant quel apostolat, quel rayonnement à un moment où les vocations étaient rares.
Pour vous en donner une idée, voici ce qu’il écrivait à un de ses fils spirituels en 1987 « Tu me parles de Laurent Couvreur qui a prononcé ses vœux à Fontgombault (Abbaye bénédictine). Parmi mes anciens « paroissiens », il en a rejoint un certain nombre …. Cette année trois habitués de la Polo (église de la cour des comptes où il officiait tous les dimanches soirs) ont commencé là-bas leur postulat. L’automne a d’ailleurs été exceptionnel de ce point de vue. Antoine d’Anselme, que tu as peut-être connu, est entré à la Trappe de Sept-Fons. Un autre est parti pour le séminaire du diocèse de Paris, un autre enfin qui est parti à Gênes chez l’abbé Guérin ….Il y a aussi quelques filles, j’en voie deux ou trois. Mais elles me consultent moins …Tu l’as échappé belle ! » … soit plus de dix vocations en une seule année !
Beati Mites, quoniam ipsi possidebunt terram
Bienheureux les Doux, car ils possèderont la terre
L’abbé Montarien s’occupait, entre autres, depuis sa retraite en 1977, de l’accompagnement des Scouts d'Europe, scouts Saint-Michel et des scouts marins. Il célébrait une messe en langue latine dans le rit de Paul VI tous les dimanches rue Cambon à Paris, à la « chapelle Polonaise »
Physiquement, tout d’abord, ce qu’on apercevait de loin, c’était cette soutane qu’il avait conservée envers et contre tout, quel que soit le prix à payer. Indémodable ! En 1970, Jean-Pierre Audoyer le décrit comme « un prêtre des années 50, en soutane, un curé de patronage », trente ans plus tard Stéphane Boscher raconte qu’il portait encore soutane et béret. Les mains toujours dans le dos. « Une image d’Épinal de prêtre » selon le mot de Jean-Marie Le Méné. Cité comme témoin au procès de Paul Touvier, on lui demande, sur le ton de l’indignation : « Pourquoi ne portez-vous pas, comme vos collègues, un costume civil, mais une soutane ? » Il répond placidement : « Parce que je suis consacré et obéissant. Il m’est prescrit de porter publiquement un signe de ma consécration, et il est précisé que le port de la soutane est le signe le plus évident de celle-ci. Comme je suis heureux d’être consacré, j'en porte avec joie le signe extérieur ».
Cet habit, il l’a revendiqué dans des circonstances moins dramatiques. Monseigneur Etienne Brocard se souvient ainsi : « Dans les années 80 le débat sur l’habit ecclésiastique battait son plein, et il était question que la conférence épiscopale de France décide qu’il pouvait être réduit au port d’une simple petite croix. L’abbé affirma que si la conférence en décidait ainsi, il porterait une croix… Stupéfaction… Avant d’ajouter en souriant : ʺsur ma soutaneʺ… Fou-rire général ! ». Et encore : « Lors d’une discussion sur le lien entre l’accoutrement de certains ecclésiastiques et leurs positions théologiques, l’abbé dit en riant qu’on pouvait dire qu’il était en short et disait pourtant la messe de Paul VI en latin. On apprit ainsi qu’il portait un short sous sa soutane.
Cette visibilité du prêtre a plusieurs fois porté des fruits. Petits et amusants pour certains, comme ce jour où, ayant rendu visite à Monseigneur Vingt-Trois, alors vicaire général, il lui lance, épuisé : « Je n‘ai pas cessé d’être abordé par des femmes ! ». « Moi ça ne m’arrive jamais », lui répond le prélat. Ou encore celui où l’abbé croise un homme qui, surpris, lui demande le prix d’une soutane. Il répond les acheter en Italie, où elles coûtent moins cher. Alors l’autre sort une liasse de billets de son portefeuille : « tenez, de quoi en acheter une neuve ! ». Quelqu'un se souvient : « J’étais fier d’être avec lui. Nous allions au restaurant une fois par mois. Dans la rue, les gens le regardaient avec bienveillance. Les avenues, les boulevards s’ouvraient à lui ». Les gens, constatait l’abbé, ont besoin de voir un prêtre : avec sa soutane, on lui cédait sa place, et on venait lui parler, comme cette jeune femme que sa vue dissuada de se jeter sous une rame de métro. Denis Pierre raconte : « Il est venu donner les derniers sacrements à mon beau-frère à 2 heures du matin : ʺje ne peux pas aller à l’hôpital dans la journée, car on m’arrête à tous les lits... Tous les gens ont besoin de prêtresʺ
Jean-François a écrit plus de dix ouvrages, certains d’entre vous en ont peut-être lus : Une autre histoire de la laïcité, La Vocation Chrétienne de la France, Kiffe la France, Tarek une chance pour la France, L’argent des autres, Petit Manuel des valeurs et repères de la France, L’imposture laïque
- En nous fournissant la matière, en nous adressons les documents sur l’abbé : photos, films, enregistrements, sermons, catéchismes, …et en retrouvant le maximum de témoins prêts à être interviewés par Jean-François Chemain
- En finançant le budget nécessaire. Nous l’estimons à 15.000 €. Il inclut la prestation de Jean-François Chemain, la première impression et le lancement du livre.
Nous recherchons des témoignages et des documents sur l’abbé : photos, films, enregistrements, sermons, catéchismes...
N'hésitez pas à les envoyer à beati.mites.polo@gmail.com
Patrick Récipon
Eric Didio
A retouver aussi sur les pages :
Nous vous remercions par avance de l’accueil que vous réserverez à notre demande.