Dans un quartier populaire de Bobo-Dioulasso, « capitale économique » du Burkina, carrefour des peuples, villes de plus d’un million d’habitants maintenant, se situe la maison régionale des Frères des Ecoles Chrétiennes. Ils animent un réseau d’écoles (3), collèges et lycées (20), centres artisanaux, agricoles, techniques, professionnels (4), classes préparatoire et université (en cours de fondation)…

Dans une zone densément peuplée, ils mettent leur terrain de sports à la disposition d’une très nombreuse jeunesse. Mais dans le quartier dix écoles et collèges, aux effectifs pléthoriques, sont sans bibliothèque, et souvent sans même des manuels scolaires. Compléter l’offre du ‘terrain de foot’ par celle d’une bibliothèque scolaire de quartier s’impose comme une urgence éducative.

D’autre part, les Frères disposent d’un fond de livres important, en particulier de riches collections de revues historiques. Cette bibliothèque, de valeur universitaire, demeure enfermée dans des cantines depuis des décennies, faute d’un local d’accueil.

Sur un terrain boisé (en pleine ville !), jouxtant le terrain de sport, le projet est donc de construire
- en rez-de-chaussée, une bibliothèque scolaire, avec espace d’étude et d’exposition
- à l’étage, une bibliothèque et un dépôt d’archives pour les Frères et les universitaires

Saint Jean-Baptiste de La Salle (Reims 1651 – Rouen 1719), patron universel des éducateurs, continue d’envoyer ses Frères à travers le monde, dans quatre-vingt pays aujourd’hui dont vingt-cinq en Afrique.

Ils sont « ambassadeurs de Jésus-Christ Educateur » auprès des enfants des pauvres (et il y a bien des formes de pauvreté…), des jeunes, pour répondre aux immenses besoins d’éducation, de formation dans notre monde déboussolé. Frères et associés offrent le génie pédagogique, toujours renouvelé et fécond, de leur Fondateur. N’est-ce pas à lui que nous devons la classe simultanée (quoi de plus universellement pratiqué aujourd’hui : un groupe d’élèves suivent en même temps l’enseignement d’un maître !), l’enseignement dans une langue « moderne », d’usage quotidien et non plus en latin, la formation technique et professionnelle…

Appelés dès 1948 par les Pères Blancs, évangélisateurs du pays, les Frères ont été chargés de former les maîtres chrétiens en Afrique de l’ouest. Rapidement leur champ d’intervention s’est élargi : écoles, collèges, lycées, maintenant classes préparatoires aux grandes écoles et (en fondation) université ; ils sont présents auprès des enfants de la rue, des jeunes agriculteurs et artisans, des mouvements de jeunesse ; ils creusent des puits et ouvrent des bibliothèques, animent des aumôneries.
L’enseignement technique est proposé tant au niveau de centres d’initiation artisanale qu’à celui de lycée professionnel, et dans l’enseignement général aussi les élèves feront du jardinage, de la menuiserie ou de la couture, de la mécanique ou de la cuisine.
La mission est toujours la « formation humaine et religieuse », l’ouverture du royaume des cieux et la construction de la cité terrestre.

Les donateurs à cette levée de fonds en étant les vecteurs de ce surcroît seront aussi des défricheurs du Royaume !