Une abbaye millénaire et visionnaire
Le site est béni de Dieu. À seulement une quinzaine de kilomètres de Mulhouse, sur une petite colline (le Berg) dominant le ruisseau de l’Oelen, l’abbaye d’Oelenberg approche de son millième anniversaire.
Notre-Dame d'Oelenberg est une abbaye trappiste française. Tout commença par un prieuré de chanoines réguliers de Saint Augustin fondé en 1046 par Heilwige de Dabo, mère du pape alsacien Léon IX, sans doute pour le repos de son autre fils tué au cours d’une querelle. D'abord très prospère au XIIIème siècle, cette abbaye est ensuite ruinée par les guerres au XIVème siècle, qui entament alors une longue période d'instabilité et de déclin.
Au début du vingtième siècle, le monastère entièrement reconstruit compte deux-cent moines… avant les nouvelles destructions de la Grande guerre de 1914-1918. Deux décennies plus tard, pendant les grands combats de la libération, en 1944, les villageois viennent s’abriter dans les caves, grandes comme des couloirs de métro, tandis qu’au-dessus, l’abbaye est à nouveau détruite. La reconstruction est entreprise dès les années 1950, au moment même où un groupe de moines hollandais apporte un peu de sang neuf à la communauté.
Actuellement, l’abbaye d’Oelenberg accueille neuf moines. Le père Dominique-Marie en est le Père abbé.
En ce début de 21ème siècle, le monastère est toujours un des phares spirituels de l’Alsace Sud : les fidèles viennent rencontrer un prêtre, se confesser ou assister aux offices quotidiens. Les messes dominicales de 8h30, dans la crypte, ou de 10h30, dans l’église, attirent de très nombreux fidèles.
Ora et Labora (Prière et Travail) selon la règle de saint Benoît est le quotidien aujourd’hui de ces moines trappistes.
Entourés et propriétaires de 150 ha de terres et forêts, ils ont su, à travers les siècles, cultiver cette nature qui leur est offerte pour assurer leur pérennité et leur attrait. Leur dynamique activité de meunerie leur a permis de devenir un acteur de référence avec la maintenant célèbre «
farine des moines d’Oelenberg » distribuée dans toute la région et au-delà, et a été une pierre d’angle quant à leur résilience à chaque crise survenue.
Développer et pérenniser les activités économiques de l’abbaye au service de son rayonnement à travers les âges est l’objectif de ces moines visionnaires.- Un lieu de ressourcement -
"Retrouver des repères et du sens à son existence"
Permettre à chaque visiteur de retrouver un sens à sa vie dans ses murs inspirants et ressourçants chargés d’histoire. Les moines accueillent plus de 1000 personnes par an. Par une visibilité accrue, leur souhait est de faire profiter de ce véritable lieu de ressourcement au plus grand nombre : vagabond solitaire, étudiant, groupes comme aux familles. Jusqu’alors, de nombreux moines qui ont vécu à l’abbaye sont devenus saints. Un site qui mène dans la bonne direction ? Peut-être cela explique que les jeunes en quêtes de repères retrouvent leur chemin après un passage ici.
- Une terre nourricière -
"Faire fructifier ce qui nous est offert par la création"
Le travail de la terre est au cœur de leur vie de labeur. Les moines ont entrepris un développement soutenu de leurs activités économiques. Leurs intuitions visionnaires les ont conduit à cultiver du blé, colza, pommes de terre mais aussi à faire fructifier un verger et un potager ainsi qu’à créer deux laboratoires de transformation et une boutique monastique attractive qui répondent à la forte demande de l’exigence du circuit court. Entourés par 14 laïcs salariés dévoués, les résultats impressionnent.
La farine, porte-étendart de l'abbaye d'Oelenberg
"Une qualité et une marque reconnue"
L’or blanc. Avec un moulin qui tourne à plein régime, la production de farine (1100 tonnes par an) représente la moitié du chiffre d’affaires des activités économiques de l’abbaye. Reconnue par les pâtissiers, les grands distributeurs comme les visiteurs réguliers ou occasionnels, la qualité de ces farines de blé, complète, aux 6 céréales, type 45 et 55 (…) séduit et s’octroie de nouveaux débouchés tous les mois. Redevenu un produit de consommation de premier plan durant cette crise, les moines et leur équipe ont su faire face à une demande exponentielle nécessitant un investissement et une capacité d’adaptation totale.
Des projets au service du rayonnement et des vocations
"Accueillir plus et mieux, rayonner et susciter de nouvelles vocations, assurer la pérennité du patrimoine millénaire de l'abbaye en investissant les ressources bénéficiaires dans le chantier de la restauration"
- Afin de développer les activités économiques à fort potentiel de l’abbaye et d’en assurer la pérennité, ces moines visionnaires ont décidé de moderniser leur outil principal de production, le moulin. Cet investissement permettra également d’augmenter encore la qualité de la farine ainsi que le volume moulu.
- Depuis quelques années, les moines ont choisi de substituer leur champ de maïs au colza dans la perspective de pouvoir en fabriquer une huile. La culture du colza étant arrivée à bonne mesure, les moines entreprennent d’investir dans le matériel nécessaire à la production de leur première huile de colza.
- Leur hôtellerie comporte à ce jour vingt-cinq chambres. Cette capacité d’accueil de ce lieu de ressourcement exige une réhabilitation afin qu’elle soit adaptée à une qualité de séjour souhaitée. Les travaux en ce sens doivent commencer au plus tôt.
- Le réagencement du magasin de l’abbaye très prisé par les locaux comme par les visiteurs occasionnels donnera un nouvel attrait à la présentation des différents produits proposés à la vente.
Les besoins de financement
Ces investissements s’élèvent à 800 K€ répartis comme suit :
- 500 K€ pour la modernisation du moulin
- 30 K€ pour l’installation de l’huilerie
- 200 K€ pour une réhabilitation de l’hôtellerie
- 70 K€ pour le réagencement du magasin
Les chiffres clés 2020 de l'association Oelenberg :
• Fonds propres : 1.960 K€
• Chiffre d'affaires : 1.946 K€
• CAF annuelle : 300 K€
• Total Bilan : 2.300 K€
• Disponibilités : 800 K€
Les partenaires de distribution
Pour financer l'opération, un prêt obligataire de 800.000€ sur 5 ans