Description
Depuis sa création en mai 2015, le collectif CARACOSH, (Collectif d'Accueil des Réfugiés et d'Aide aux Chrétiens d'Orient) accompagne plus particulièrement sur le secteur de Saint-Maur-des-Fossés 3 familles chaldéennes originaires de Sharafya. L'objet de l'association est d'apporter un soutien dans le domaine alimentaire, financier, matériel, du logement et des démarches administratives et médicales, de l'apprentissage de la langue française et du soutien scolaire, en luttant contre la pauvreté et l'exclusion de ces réfugiés, d'une manière générale par toute action d'insertion dans la vie sociale et l'activité économique. Tout cela nécessite une relation de proximité loin d'être épisodique !
Toute la population yézidie qui habitait la ville au début du XXème siècle est décédée ce qui a permis son repeuplement avec des familles chaldéennes fuyant le génocide assyrien dans le sud de la Turquie. Le génocide assyrien ou araméen / chaldéen / syriaque (également connu sous le nom Sayfo ou Seyfo) est le meurtre en masse de la population « assyrienne » de l'Empire ottoman lors de la Première Guerre mondiale. La population assyrienne du Nord de la Mésopotamie a été déplacée de force et massacrée par les forces ottomanes (turques) et les forces kurdes entre 1914 et 1920. Les estimations sur le nombre total de morts varient. Certains rapports citent le nombre de 270 000 morts, bien que les estimations récentes aient révisé ce chiffre au nombre plus réaliste de 500 000 à 750 000 morts représentant environ 70 % de la population assyrienne de l'époque. Le génocide assyrien a eu lieu durant la même période et dans le même contexte que le génocide arménien et des Grecs pontiques. Toutefois, les études sur le génocide assyrien sont relativement récentes notamment en raison du fait que la question du génocide arménien a occupé longuement la scène principale des génocides à l'encontre des populations chrétiennes de l'Empire ottoman.
Le 12 avril 2015, le pape François a reconnu le génocide assyrien et des Grecs pontiques pendant la messe célébrée à l'occasion du centenaire du génocide arménien au Vatican.
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Il s'agit de reloger deux familles parmi les nombreuses familles chaldéennes qui vivent une situation de mal-logement. Les hébergements d'accueil sont souvent source d'angoisse : parfois ils sont seulement temporaires, trop exigüs, très éloignés des autres membres de la communauté chaldéenne, inadaptés.
La première famille doit quitter le logement qui va être mis en vente. Les parents sont âgés. Le père souffre aux différents membres des séquelles d'un diabète qui n'a pas toujours été stabilisé. La mère, diabétique elle aussi, a été blessée à l'épaule lors de bombardements entre combattants sunnites et chiites en 2007. Ce déracinement culturel perturbe la fille du couple.
La deuxième famille est composée d'un couple de parents un peu moins âgés et d'une jeune femme. Du fait de leur âge qui ne leur permet pas encore de percevoir tous les deux une allocation retraite, leurs ressources sont très faibles. Ils dorment depuis début 2015 sur des matelas posés sur le sol dans le salon d'un appartement de 55 m² d'un jeune couple avec un jeune enfant. La mère doit être opérée de la hanche. La surface habitable ne dépasse que de très peu le critère d'insalubrité de la CAF qui est égal à 9 m2 par personne.
La demande de logement social en région parisienne est très difficile à satisfaire, le parc social est saturé. Cohabiter ne serait-ce avec quelques personnes qui soutiennent l'Etat Islamique est aussi une source de traumatisme et d'insécurité. C'est pourquoi l'association CARACOSH recherche des logements avec des loyers intermédiaires en attendant l'attribution de logements sociaux dans des secteurs qui acceptent le vivre ensemble.
L'organisme SOLIHA permet de mettre rapidement en relation avec l'association des propriétaires qui offrent des appartements avec des loyers intermédiaires. L'association assure un accompagnement de proximité des familles chaldéennes et participe au financement des loyers grâce à la solidarité de donateurs qui versent chaque mois une petite somme. L'appel à fonds correspond à la prise en charge des frais de l'organisme SOLIHA qui s'élève à 2000 € pour trouver deux logements à loyers intermédiaires.