Qui suis-je ?

Je fais cette démarche en mon nom propre, en lien avec une association catholique, la FIDESCO (convention de bénévolat ouvrant droit à une assurance rapatriement)
Je porte dans mon cœur depuis longtemps le fait de me mettre au service des enfants dans les camps de réfugiés suite à des catastrophes naturelles et/ou conflits armés, et ce, à travers des oratoires pour enfants, le théâtre de l'Évangile, l'adoration du Saint Sacrement...

Convertie au catholicisme, j'ai reçu le baptême à l'âge de 25 ans, et depuis le jour où le prêtre m'a plongée dans les eaux du Jourdain le 26 mars 2000, je ne peux que vouloir tout donner à Celui qui m'a aimé le premier...

Après un Master de coordinateur dans la solidarité internationale, filière agronomie (formation initiale), j'ai effectué 7 ans de missions humanitaires en tant que professionnelle. Expérimentant lors de ces missions un véritable désert spirituel, j'ai ressenti fortement l'appel à donner Dieu directement et à partager le trésor de la Foi.

J'ai donc commencé des missions de gratuité auprès des enfants en situation de risque social principalement en Amérique Latine et ce pendant plusieurs années.

Et jusqu'à ce jour, je me laisse surprendre par eux, non seulement par leur soif de connaître Jésus mais aussi par leur audace à vivre leur foi de manière authentique. Ils m'ont fait comprendre pourquoi le "Royaume de Dieu est à eux".

« C’est moi qui vous ai choisis et vous ai établis pour que vous alliez et portiez du fruit et que votre fruit demeure… ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres ». Jn 15, 16

Mon projet

« De l’argent et de l’or, je n’en ai pas, mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ le Nazaréen, marche ! ». Ac 3,6

Lors d’une courte mission personnelle à Erbil-Ankawa en septembre dernier, j’ai visité chaque jour différentes familles réfugiées sur plusieurs camps.
J'ai surtout beaucoup écouté, partagé, reçu les cris et les souffrances des personnes en leur offrant un peu d'amitié, de compassion, de prière, de joie, et surtout leur redonner un peu d'espérance et de force afin de choisir la vie dans cette interminable attente.

L’oratoire pour les enfants réfugiés et le théâtre de l’Évangile.

« Laissez les petits enfants et ne les empêchez pas de venir à moi ; car c’est à leurs pareils qu’appartient le Royaume des Cieux ». Mt 19, 14.

Après avoir monté plusieurs oratoires lors de mes dernières missions et avoir été témoin des nombreux fruits reçus par les enfants, je souhaite offrir aux enfants réfugiés d’Erbil l’opportunité d’expérimenter cette rencontre personnelle avec le Seigneur.

Ces groupes de prière permettent à ces enfants de trouver un lieu d’intimité avec Jésus qui vient compléter le catéchisme classique.
Ils sont ainsi également initiés à l’adoration du Saint Sacrement et sont pénétrés de la Parole de Dieu à travers le théâtre de l’Évangile.

L'objectif est de leur transmettre une foi vivante remplie d'Espérance et de joie chrétienne afin qu'ils puissent traverser cette étape de leur vie avec la force de l'Evangile prenant chair dans leur quotidien.

Monseigneur Baschar Matti Warda, archevêque chaldéen d’Erbil-Ankawa, avec le soutien de l’AED, a fait construire une école maternelle et primaire gratuite réservées aux enfants des camps réfugiés et l’a confiée aux sœurs Dominicaines de Sainte Catherine de Sienne. Elle accueille déjà 500 élèves mais ce nombre pourrait doubler tant la demande est forte.

Lors d’une rencontre avec les Soeurs Dominicaines durant mon séjour, elles m'ont fait part de leur désir de mettre en place ces oratoires au sein de leur école, le plus tôt possible, avec mon soutien. Je serai donc accueillie au sein du couvent des Sœurs Dominicaines dans une caravane, comme leurs sœurs réfugiées qui y sont accueillies actuellement.

« Vous êtes la lumière du monde… Votre lumière doit-elle briller devant les hommes». Mt 5,14.16

La mission commencerait dès mon arrivée à la mi-janvier 2016 par la constitution de groupes de prières de maximum 12 enfants par groupe. Suivant les effectifs, et pour commencer, nous devrons conduire au moins 4 oratoires en même temps ; chaque jour de la semaine correspondra à une tranche d'âge différente.

Avec les sœurs Dominicaines responsables du catéchisme, nous accompagnerons et animerons ces oratoires. Les enfants pourront librement choisir d’y participer et d’assister au théâtre de l’Évangile.
Nous devrons dans un premier temps, acheter, construire, trouver sur place tout le matériel nécessaire en favorisant le travail des artisans du camp…

L’Adoration du Saint Sacrement au cœur du camp d’Ashti.

« Je suis le pain vivant, descendu du ciel… Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui… Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie». Jn 6,51.56.63

La nouvelle église Sayedat el Bichara (Notre Dame de l’Annonciation) vient d’être inaugurée le 05 novembre 2015 au cœur du camp de réfugiés d’Ashti, dans le quartier chrétien d’Ankawa – Erbil ; le père Emmanuel en est le curé.
Ce camp compte 1200 familles, ce qui représente environ 6000 à 7000 personnes.

En accord avec le père Emmanuel, prêtre de rite syriaque, et en lien avec 2 petites sœurs de Jésus (dont sœur Elishua ci-contre) qui habitent dans une caravane au milieu du camp depuis peu, nous aimerions lancer l’adoration du Saint Sacrement quotidiennement dans cette église.
Nous sommes témoins que, malgré les efforts réalisés par les ONG pour proposer des activités aux réfugiés, les personnes de ce camp vivent sans avenir car sans travail pour les hommes, sans pouvoir reprendre des études pour les jeunes.

Beaucoup perdent l’espérance et la joie, tournent en rond et ne rêvant que de pouvoir partir, car comme ils le disent, « il n’y a pas d'avenir ici »…

« Fixant son regard, Jésus leur dit : « Pour les hommes c’est impossible, mais pour Dieu tout est possible ». Mt 19, 26

Je suis convaincue que quand humainement nous sommes face à l'impossible, il faut mettre Dieu au centre avant toute action.

Jésus exposé au milieu d’eux, c’est leur offrir la source de la vie pour raviver leur foi et leur donner la force de continuer, c’est leur offrir un lieu de paix, de lumière, d’espérance dans leur situation d’emprisonnement dans un temps qui ne fini pas mais ou chaque instant peut parfois être crucifiant...
C’est aussi leur offrir une présence de gratuité, d'amitié, de compassion et de consolation car j’ai vraiment expérimenté que ces personnes ont soif de spiritualité et elles ont besoin de déposer leur souffrance et d’être simplement écoutées.

Offrir la prière, annoncer le kérygme c’est alors Dieu qui vient à leur rencontre.

Pourquoi ce projet – Pour en savoir plus ?

« Le Royaume des Cieux est semblable à un grain de sénevé… C’est bien la plus petite de toutes les graines, mais quand elle a poussé, c’est bien la plus grande des plantes potagères, qui devient même un arbre, au point que les oiseaux du ciel viennent s’abriter dans ses branches ». Mt 13,31.32

J’ai expérimenté que le monde de l’humanitaire s’est professionnalisé en termes de qualité de service apportée et en termes d’efficacité d’intervention. Mais j’ai aussi observé un désert spirituel et de compassion au sein de cette réalité, car les ONG, même les catholiques, apportent surtout du « faire » suivant le mode de pensée de nos sociétés modernes. Les ONG d’aujourd’hui répondent très bien aux premières nécessités vitales urgentistes. Mais à nous chrétiens, il revient de répondre également à la soif spirituelle de nos frères dans le besoin.

Depuis mes expériences, je peux témoigner que les personnes ont un énorme besoin de trouver un lieu de compassion, d’amitié, d’écoute où elles puissent déposer leur histoire, raconter les faits…
Après le temps de la « survie », temps de l’urgence et du « faire », vient le temps du creux pendant lequel les personnes ont besoin d’espérance et de paix pour pouvoir se reconstruire et choisir d’aller plus loin, parfois même re-choisir la vie…

Ce temps est un temps « charnière » entre les urgentistes qui partent et où le développement ou la reconstruction n’est pas encore à l’œuvre. Et c’est un grand creux pour ceux qui se retrouvent seuls face à un grand vide parfois…

C’est à ce moment là, fondamental, qu’il faut offrir une présence de soutien pour encourager le nouveau départ et choisir la vie avec un regard d’espérance renouvelé. Pour moi, l’acte de charité c’est le prolongement de notre intimité avec le Seigneur, sa partie visible qui se traduit par le don de Dieu en vivant l’Evangile et en annonçant son Royaume déjà présent sur terre.

« Jésus posa son regard sur lui et l’aima ». Mc 10, 21

Mise en place des "oratoires" (groupes de prière) et ateliers de "théâtre de l'Evangile" (pour 4 groupes d'enfants) et de l'Adoration du Saint Sacrement :

• 60 petites chaises en bois (fabriquées par un menuisier du camp) : 1 200 €uros
  
• 4 grands tapis de sol : 40 euros
  
• 4 grandes Bibles arabe/anglais : 320 €uros
  
• 4 grandes Croix de procession : 400 €uros
  
• 8 icônes de Jésus & Marie (fabriquées artisanalement par les jeunes du camp) : 320 €uros
  
• 4 crèches : 200 €uros
  
• 30 déguisements divers (réalisés par les courturiers du camp) : 450 €uros
  
• Matériel de théatre divers : 300 €uros
  
• 4 guitares d'occasion : 200 €uros
  
• Traducteur pour 5 mois (personne du camp) : 2 000 €uros
  
• Ostensoir : 800 €uros
  
• Matériel de sacristie : 200 €uros

Billet d'avion : environ 600 €uros

A noter :
Tout le matériel restera bien sûr sur place…
Si le budget n’est pas atteint, le projet se fera de toutes façons avec les moyens du bord.
Si le budget est dépassé, et qu'il reste de l'argent disponible, nous espérons ouvrir d'autres oratoires ; une autre association sur place qui a construit une petite école chrétienne y a déjà fait allusion...
Si vous êtes très très généreux, des projets similaires dans d’autres régions sont en cours d'élaboration : le surplus leur sera réservé !