« Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on vous calomnie de toutes manières à cause de moi. Soyez dans la joie et l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux. » (Béatitudes, Matthieu 5, 11-12)

Irak, juillet 2014, l’Etat Islamique lance son offensive sur la plaine de Ninive et fait tomber Mossoul. La terreur s’installe. Les 1ères victimes sont encore une fois les minorités. Les chrétiens sont pris pour cible ! Leurs maisons sont marquées de la lettre de « ن» (noun), signifiant Nazaréen, désignant ceux qui suivent le Christ. Le califat leur impose de choisir parmi 3 propositions : la conversion à l’Islam, l’impôt exigé aux non musulmans, ou la mort par l’épée. Tous préfèrent quitter leur maison, abandonner leurs biens et prendre le chemin de l’exil plutôt que de renier le Christ. Des centaines de milliers de chrétiens fuient vers le nord. Leurs conditions sont épouvantables. Souvent rackettés de ce qu’il leur reste, marchant sous une chaleur écrasante dans le désert, sans boire ni manger, ils arrivent épuisés dans les camps de fortunes.

Traumatisés par la violence et la brutalité des évènements, ils comprennent qu’ils ne reverront sans doute plus leur terre natale, pourtant berceau de la chrétienté !

Depuis ces événements tragiques, de nombreux Chrétiens d’Irak ont fui leur pays avec la volonté de démarrer une nouvelle vie. Dans un élan de générosité et de fraternité, la France, qui a toujours entretenu un lien étroit avec les Chrétiens d’Orient, a été l’une des premières à sonner l’alarme et accueillir des familles déplacées. A ce jour, la France a accordé près de 1500 visas à ces populations persécutées et menacées de mort à cause de leur amour dans le Christ. Chassés de chez eux, une nouvelle vie démarre sur le sol français et notamment en Val d’Oise, terre d’accueil pour ces nouveaux exilés…

Parmi ces victimes, les jeunes ont été particulièrement affectés. Nombre d’entre d’eux ont encore du mal à parler de cette expérience traumatisante. Durant l’épreuve, quand tout semblait perdu, beaucoup ont raconté que seul le Christ et leur foi leur ont permis d’avancer et de garder l’espoir ! Aujourd’hui, sans oublier ce drame, tous souhaitent tourner la page et avancer. Quand le projet des JMJ leur a été évoqué, une lueur d’espoir est née. Sur-motivés, ils n’attendent plus qu’une chose : aller à la rencontre du pape François. Pour eux, ce serait une façon de le remercier d’avoir été l’un des premiers à se soucier de leur sort et à réveiller les consciences. Boostés à bloc, ils souhaitent prier aux côtés de la jeunesse chrétienne, partager des moments de grâce, de communion, de paix et de joie avec leurs frères qui ont tant prié pour eux et continuent de le faire.

Les chrétiens d’Irak sont les héritiers d’une implantation religieuse très ancienne, antérieure à la naissance de l’Islam au VIIe siècle. Ces chrétiens, dans leur quasi-totalité, sont les descendants de populations qui vivaient en Mésopotamie avant l’ère chrétienne. L’Église chaldéenne a été fondée à Babylone par Saint Thomas et ses disciples. Ils évangélisèrent des païens et des juifs exilés. Le patriarche actuel de cette église, basé à Bagdad, est Monseigneur Louis Sako. La langue pratiquée encore aujourd’hui est l’araméen, langue parlée par le Christ. La messe est célébrée en rite chaldéen, l’un des plus anciens rites de l’église catholique.

En France, la communauté chaldéenne est présente depuis les années 80. Aujourd’hui, c’est une église jeune, dynamique et très vivante : très représentée dans les villes de Lyon et Marseille, la communauté a inauguré une première église à Paris (18ème), puis une 2e à St Brice-sous-Forêt (95). Une 3e église sera inaugurée au printemps 2016 à Arnouville-lès-Gonesse (95). Pour l’évêque de Pontoise (Val d’Oise), là où est implantée la grande majorité de la chaldéenne, « les chaldéens sont une grâce et une bénédiction pour notre diocèse. Leur dynamisme, leur foi, leur attachement et amour au Christ sont un exemple pour notre jeunesse ».

La 1ère semaine, les jeunes seront accueillis par le diocèse de Bielsko-Biala. Répartis en paroisses, puis dans les familles d’accueil, ils vivront leur foi au rythme polonais et notamment à travers :

• Des célébrations de messe en polonais
• Des temps spirituels au sanctuaire marial de Czestochowa, sur les pas de St Jean-Paul II
• Des visites de lieux qui ont marqué l’histoire du pays et du monde, comme Auschwitz
• Des sorties culturelles, notamment à Prague
• Des moments d’actions solidaires, par le biais d’une journée d’actions sociales

La 2ème semaine, le diocèse rejoindra les autres diocèses à Cracovie, pour accueillir et vivre avec le Pape François une semaine spirituelle. De nombreuses manifestations en plein air sont prévues et notamment

• Un chemin de croix en extérieur
• Une veillé avec couchage sur place, dans un champ réservé pour l’occasion
• Une messe d’envoi célébrée par le Pape, lors de la messe dominicale.

Au sein du diocèse de Pontoise, le coût de ces JMJ est de 650€ par pèlerin. Notre action vise à

• Diminuer le prix pour les réfugiés, les aider à financer
• Financer partiellement leur équipement de voyage nécessaire : sac de couchage, sac de randonné, chaussures de marche, démarches administratives

Pour le moment, nous avons 19 réfugiés inscrits, notre besoin s’élève à 475€, répartis de la manière suivante

• Action - Montant/personne
  
• Financement voyage - 325 €
  
• Equipement de voyage - 150 €
  
• Total - 475 €
  

Montant total
6 175 €
2 850 €
9 025 €