Description

V - comme versaillais : mon teint basané ne l'indique peut être pas, mais je suis natif et longtemps résident de Versailles, avant d'emménager à Paris et de délaisser (sans l'oublier), la cité royale. Ce qui me permet d'être un spécialiste de la culture BMVB « Bleu marine vert bouteille! ». Cette ville résonne pour moi des mélodies d'un grand père maternel et de son école de musique, merci Fernand Roger! Des douces harmonies de son épouse Simone dirigeant l'ensemble polyphonique de Versailles, des incessants exercices et vocalises lyriques de ma maman, Marie-Brigitte ... Ma maman, qui justement, rencontre à l'opéra un séduisant artiste mexicain. Ils se marient. Apres trop peu d'années le mal du pays prend le dessus et mon papa décide de repartir. De nous abandonner. Versailles c'est aussi la pluie d'un départ douloureux...

I - comme Indien du Chiapas : 20 ans plus tard, un voyage très fort bouleversera ma vie: je pars sur les traces de mon père au Mexique et le retrouve ainsi que toute ma famille. Il est peintre, le peintre des forêts vierges, des plantes vivaces et des lianes, et dans cet état du Chiapas, le plus pauvre du pays, il est le peintre officiel de la communauté indigène, une population qui a oublié d'être fière d'elle même. Oubliée par le gouvernement, elle redécouvre la beauté de ses traditions à travers les tableaux et les poèmes de David Rodriguez-Patiño, mon père. Je découvre que j'ai du sang maya dans les veines. Et qu’une arrière grand-mère était issue de l'aristocratie Aztèque! Me voilà descendant de prince indien ... Je découvre surtout la musique mexicaine, la musique Mariachi! (Sombrero, costume somptueux et petites guitares, la vihuela et la jarana, ma mission si je l'accepte, la faire découvrir au public français!) C'est toute une culture que je reçois en plein cœur! Mon inspiration vient de cette défibrillation. Désormais, je porte la moustache!!

N - comme "n'ayez pas peur!" : génération Jean-Paul II, les JMJ, les aumôneries et le Frat, j'intègre ces groupes de jeunes créés suite à l'appel du pape, qui ne sont pas tant l'église de demain que celle d'aujourd'hui, je me sens engagé, ma foi est inébranlable, elle me porte depuis mon enfance, je sens la force de mon baptême, on changera le monde !!!!!! Le monde n'a pas changé comme mes yeux d'adolescent le prévoyaient, mais mon cœur voit désormais plus loin. L'œuvre de Dieu m'apparaît chaque jour plus belle, plus précieuse et mystérieuse. Il faut le partager, je veux le chanter, dire combien il est bon de se savoir aimé, combien Jésus lui même nous veut les yeux ouverts devant les merveilles de la création de son père! D'ailleurs son premier miracle est de redonner la vue à l'aveugle: Ephata ouvre toi... Dieu nous veut artiste, créateur à son image.

Z comme zicos : Être musicien (zicos) est un rêve que j'ai mis longtemps à réaliser. Depuis mes premiers projets professionnels en 2009, malgré les managers, tourneurs, festivals, les Francofolies, l'émission Taratata à la télé, jamais je n'ai réussi à en vivre complètement. J'ai longtemps travaillé à côté, et depuis ma décision de me consacrer pleinement à la musique, ma vie a pris un drôle de tour: tout d'abord rocker, puis attiré par le gospel, la folk, la pop française, me voici musicien catalogué chrétien... Un jour mon bassiste de rock m'engage dans son projet musical à Paray le Monial. Il est conducteur de louange. Cela fait longtemps que j'avais perdu l'espoir de faire rentrer une batterie dans une Église... La première à beau être plus petite que la seconde, je peux vous assurer que ça ne rentre pas !!! Là, je suis bouleversé... On me demande pourtant les mêmes rythmes qu'ailleurs, d'appuyer mon jeu exotique, zouk, claves, souvent plus de roulements sur les toms, et même plus de cymbales triomphantes!!! Mais les applaudissements et les clameurs du public ne s'adressent pas au groupe. Elles transcendent la scène, les musiciens et l'assemblée. Nous sommes soudain unis en une seule et même voix qui monte vers le ciel... Et puis ce sont les rencontres, comme des pépites au fond d'une rivière : Rona Hartner m'entend jouer et m'engage sur ses concerts. Puis c'est la merveilleuse aventure des Guetteurs avec mon ami Fratoun, charismatique chanteur reggae, psalmiste moderne, et enfin Gregory Turpin. Sa confiance est un précieux cadeau. En Irak où nous accompagnons une association humanitaire, Gregory me fait jouer mes morceaux mariachis mexicains pour nos frères chrétiens Chaldéens et Syriaques. Maintenant me dit il, tu vas faire la même chose avec tes frères chrétiens d'occident. Il me fait l'honneur de me confier la première partie de son concert à l'Olympia ...

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