Description
Suite à notre dîner de retrouvailles le 20 mai et 20 ans après, nous poursuivons notre action auprès des réfugiés du camp de Dbayeh, et relevons l'objectif à 6 000 euros.
L’été 1996, nous étions treize guides (Scout Unitaire de France - Groupe Saint-Louis à Paris) à avoir passé un été en mission au coeur du camp de Dbayeh, seul camp de réfugiés chrétiens palestiniens au monde, situé à une dizaine de km au nord est de Beyrouth. Nous donnions des cours de français et d’anglais aux enfants du camp auprès de la Congrégation des petites sœurs de Nazareth.
Le camp de Dbayeh est originellement un camp de réfugiés chrétiens palestiniens chassés de Galilée en 1948. On estime que le camp accueillait 2000 personnes en 2011. Avec un fait unique dans l'Histoire : ces chrétiens sont condamnés à rester réfugiés à perpétuité car ils ne peuvent s’intégrer ni à la société libanaise (car ils sont palestiniens), ni à la diaspora palestinienne (car ils sont chrétiens). Ils sont les grands oubliés de ceux qui viennent en aide aux réfugiés.
Le camp n’est pas desservi en eau potable, il faut se rendre dans la ville avoisinante pour s’approvisionner. Les coupures d’électricité sont encore plus fréquentes que dans le reste du pays. Les abris sont exigus, mal isolés du froid et de l’humidité et le système d’évacuation des eaux usées est défectueux. Sur place, seule la Congrégation des petites sœurs de Nazareth (une poignée de religieuses) assistent les réfugiés au quotidien et tentent de leur apporter une aide d’urgence, mais les moyens leur manquent.
Plus de 20 ans après, l'une d'entre nous, alertée par le livre "Le camp oublié de Dbayeh : Palestiniens chrétiens, réfugiés à perpétuité " des journalistes Nathalie Duplan et Valérie Raulin, a recontacté les Petites Soeurs pour avoir des nouvelles. Soeur Madga s'est souvenu de cet été 1996 et de l'aide que nous leur avions apportée à l'époque. Elles nous a aussi lancé un appel à l'aide pour le camp de Dbayeh. "Avec la Syrie voisine en guerre, la misère et la pauvreté de ces chrétiens ont largement augmenté, notamment depuis l’arrivée récente des réfugiés Syriens, environ 100 familles supplémentaires, prioritaires pour l'aide internationale. Le camp de Dbayeh est aujourd'hui au bord de l'explosion."
20 ans après, nous avons donc décidé de reprendre contact les unes avec les autres pour redonner espoir à ces enfants devenus adultes et à tous les réfugiés chrétiens de ce camp ignoré de beaucoup. Par ce projet, nous souhaitons également montrer que les valeurs fondamentales que nous apportent le scoutisme quand on est jeune, notamment de servir et aider son prochain, sont toujours d'actualité...même 20 ans après.
Extrait d’une lettre de Soeur Magda de janvier 2017 “Je suis Magda, la petite soeur qui vivait dans le camp lors de votre passage en 1996. Je me rappelle bien de votre séjour parmi nous ! le camp a bien changé de visage avec la venue des réfugiés Syriens. Les problèmes, la misère et la pauvreté augmentent à cause du manque de travail, à cause de l'absence d'un président, à cause de la menace de Daech. Cette semaine, ils ont attaqué un village chrétien dans le Bekaa et tué plusieurs personnes. ”
Merci d'avance pour vos dons !
Les anciennes guides du Groupe Saint Louis : Diane, Laure-Hélène, Anne, Guénaëlle, Bénédicte, Béatrice, Virginie, Camille, Juliette, Patricia, Clémence, Anne-Sophie, Stéphanie.
http://www.groupe-st-louis.com
Les Petites Soeurs de Nazareth sont nées à Gand (Belgique) en 1966. Notre vie religieuse s’inspire directement de la personnalité de Charles de Foucauld et de sa spiritualité. Charles de Foucauld avait beaucoup médité sur l’humilité extrême de Dieu que manifeste le mystère de l’Incarnation :
« Dieu, l’Être, l’Infini, le Parfait, le Créateur tout-puissant, immense, Souverain maître de tout, se faisant homme, s’unissant à une âme et à un corps humains et paraissant sur la terre comme un homme, et comme le dernier des hommes. »
Utilisation des fonds
Nous faisons aujourd'hui appel à nos familles et amis pour aider financièrement et directement les Petites Sœurs de Nazareth du camp de Dbayeh :
- pour les frais médicaux (médicaments et opérations chirurgicales)
- pour les frais de scolarité des enfants du camp (A titre d'exemple, un mois de scolarité coûte 25 euros par enfant, ce qui est une somme considérable là bas !)