Description
Calès, c’est le Quercy, c’est le Causse de Gramat, c’est le Nord du Lot, c’est la voisine de Rocamadour, c’est tout ça à la fois… mais c’est aussi le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle ! C’est aussi ses 200 habitants, son fromage Cabécou AOP, ses sentiers de randonnées, ses maisons en pierre blanche, sa place du Couderc, et c’est surtout son église !
Cette vieille dame a une longue histoire :
Calès entre dans l’histoire écrite avec son église. En 937, Adhémar, vicomte des Echelles, cadet des comtes de Turenne, laisse en effet à l’abbaye de Tulle ses possessions, parmi lesquelles se trouve l’église de Calès. Rome confirmera cette donation en 1144 puis, à nouveau, en 1154.
Dans la deuxième moitié du XIIe siècle, soutenue par les moines de Rocamadour, l’abbaye d’Obazine (Corrèze) mène une politique d’expansion géographique jusqu’au sud de la Dordogne. Elle obtient des seigneurs du Haut Quercy le don de plusieurs terres et établit des granges à Calès et Bonnecoste. La guerre de Cent ans fut fatale pour Calès, l’église est détruite en partie et le village est abandonné par les habitants. Profitant d’un moment de répit, l’abbé d’Obazine achète une partie de Calès comme nouveau fief et propose à tous ceux qui souhaitaient venir l’habiter, de s’installer contre une rente.
Au XVIe siècle, l’église de Calès est rebâtie sur le même emplacement que l’ancienne. Toutefois, la moitié inférieure de l’abside et l’amorce des murs de la nef pourraient appartenir à l’édifice roman d’origine (XIIe siècle). En septembre 1606, l’abbé d’Obazine prend entière possession de la paroisse de Calès.
Alors que le pèlerinage vers Compostelle prend son essor, l’abbaye corrèzienne dédie plusieurs nouveaux sanctuaires paroissiaux à Saint-Jacques-le-Majeur expliquant sans doute l’origine du Saint Patron de Calès.
La tradition prend ici le relais des Saintes Écritures.
Les disciples de Saint Jacques auraient alors recueilli sa dépouille pour la déposer dans une barque, qui aborda en Galice, à Padrón. Le corps fut enterré dans un compostum, c’est-à-dire un "cimetière" (telle est l’une des étymologies du nom de "Compostelle").
Le pèlerinage atteint son apogée au XIIe siècle. C’est également de cette époque que date le Codex Calixtinus, recueil de textes consacrés à saint Jacques le Majeur et à son pèlerinage, dont le cinquième livre, le Guide du pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle, sera considéré comme l’ancêtre des guides de voyage. Il décrit notamment les quatre grandes voies françaises (au départ de Tours, Vézelay, Le Puy-en-Velay et Saint-Gilles), ainsi que les étapes espagnoles pour rejoindre le tombeau de l’apôtre. De nombreux itinéraires existent aujourd’hui et mènent à Compostelle mais une en particulier concerne notre région et village : la voie du Puy en Velay (Haute-Loire) – Saint Jean Pied de Port (Pyrénées Atlantiques).
Après plusieurs réalisations, l’association porte aujourd’hui le projet de restauration des 14 tableaux du Chemin de Croix datant du XIXème siècle, qui sont actuellement remisés et ne peuvent être raccrochés, compte tenu de leur état de dégradation avancé.
Comme le note Madame Dina MUCCI, Diplômée de l’Institut Ars Labor. ROME et restauratrice d’œuvres peintes à Sérignac (Lot), dans son diagnostic sur les supports toiles (qui mesurent 72 x 92 cm avec cadre) :
« Sur certaines stations on trouve une ancienne toile de protection complètement déchirée.
Tous les supports sont déformés (plis très prononcés, manque de planéité), les bords de tension sont désolidarisés du châssis (sauf n° VIII et X).
On note des trous, des déchirures et des manques, sauf sur les n° V, VI, VIII, IX, X et XII. Les châssis ne remplissent plus leur fonction, ils sont à remplacer »
Constatez par vous-même la beauté de ces toiles, témoignages émouvants d’un travail sacré réalisé il y a plus de 100 ans !
L’association Les Amis de Saint Jacques de Calès lance donc un appel aux dons pour la restauration de ce chemin de croix.
Une intervention est nécessaire pour l’ensemble des œuvres. Notre patrimoine, notre histoire, notre église ont besoin de vous.
Le chemin de croix, Un témoignage symbolique de la spiritualité dans l’art ! Les stations du chemin de croix sont les étapes du chemin parcouru par Jésus lors de sa montée au Calvaire. Le nombre des stations varia jusqu’à la fin du XVIIème siècle où il fut fixé à quatorze.
Au XIXème siècle, les chemins de croix étaient commandés sur catalogue à des ateliers spécialisés ; ils n’étaient pas signés. Pour les peintres de premier plan, il s’agissait d’un exercice peu valorisant. C’est pourquoi très peu d’entre eux ont réalisé un chemin de croix.
Le budget du chemin de croix s’élève à 3780 euros pour les cadres et à 8700 euros pour les toiles, soit 12 480 € pour l'ensemble des tableaux. Nous vous demandons de contribuer à la restauration des 14 tableaux du Chemin de Croix à hauteur de 10 000 euros !