Description
Je m'appelle Louise, j'ai 21 ans et je suis actuellement en école d'infirmière.
L’année dernière, j’ai pris une année sabbatique pour partir en Haïti. J’ai atterri sur une petite île paradisiaque, l’île à Vache, ancien refuge des fameux pirates des Caraïbes. Là-bas, pas de voiture, seulement de grands chemins de terre ou les haïtiens s’aventurent à dos d’ânes ou en motocyclettes. Une grande bâtisse sur la colline de Citadelle : c’est la maison de Soeur Flora. Cette canadienne de 75 ans, est arrivée dans les années 80 sur l’île à Vache, dont la beauté était masquée à l’époque, par la misère et le choléra. A force de perséverance et de prières, cette petite Sœur, d’un mètre quarante, rassemble autour d’elle une trentaine d’handicapés, et une multitude d’enfants abandonnés.
Durant cette année, mon travail consistait à accompagner les personnes handicapées au quotidien. Que d'amour j'ai pu recevoir de ces enfants si abîmés par la vie, mais tellement rayonnants.
Je me suis rapidement liée d'amitié avec mon collègue de travail, Nseau Samedi. Son grand coeur, sa générosité envers ces jeunes handicapés m'ont bouleversée. Obligé d'arrêter l'école très tôt pour aider sa famille, Nseau part étudier la maçonnerie à la ville des Cayes. Lorsqu'il revient à l'île à Vache, Soeur Flora l'embauche d'abord en tant que jardinier, puis auprès des handicapés.
Plongée dans une réalité si différente de celle de mon quotidien, je me suis rendu compte de la chance que j'avais eue depuis toujours, l'accès à l'eau potable, à la nourriture, à l'école. Je m'étais rendue en Haïti en tant que spectatrice et aujourd'hui je souhaite agir.
Certains enfants, n'ont pas eu la même chance que moi. Dans les campagnes profondes de l'île à Vache, certains enfants marchent des heures durant pour se rendre à l'école mais ils sont considérés comme chanceux : ils apprennent, eux ... Dans d'autres familles, la maman est infirme, le papa ne travaille pas, le bébé est malade. Gaspiller le peu d'argent familial pour l'envoyer à l'école ? Certainement pas !
En partenariat avec Nseau, nous avons décidé de mettre en place un principe de parrainage. Le rôle de Nseau est de sélectionner les enfants qui sont le plus dans le besoin et de rentrer en contact avec les familles et la direction des écoles. Mon rôle est de trouver les parrainages.
Utilisation des fonds
Tous les enfants ne sont pas scolarisés à l'île à Vache. Certains logent chez un oncle ou une tante à la ville des Cayes (grande ville, la plus proche de l'île) et sont donc scolarisés là bas.
Actuellement, nous sommes en partenariat direct avec deux écoles à l'île à Vache :
- L'école Saint Antoine de Padoue : créee et dirigée par des frères religieux. Pour un enfant, la scolarité est de 50 Euros par an.
- L'école Saint François d'Assise : créee par Soeur Flora, lors de son arrivée sur l'île. Pour un enfant, la scolarité est de 75 Euros par an.
Les autres écoles, sont à un prix parfois plus élevé. Pour des raisons de justice entre toutes les familles, nous avons décidé que les parrainages s'élèveraient à un maximum de 75 Euros par an. Notre but n'est pas d'assister les familles mais de les encourager.
De plus, nous souhaitons que les parents, ou tuteur, s'investissent dans l'éducation de leurs enfants. Si un parent travaille dur pour payer une partie de la scolarité de son enfant, alors il le suivra de près, regardera ses résultats, veillera à ce que l'enfant fasse ses devoirs.
L'argent récolté sera donc envoyé à l'île à Vache où il sera donné en mains propres à la direction de l'école qui pourra alors valider l'inscription de l'enfant.
Nous avons 53 enfants qui attendent notre aide. Nous recherchons donc une aide financière s'élevant à 3525 Euros. Les demandes de parrainage de la part de parents démunis arrivent tous les jours. Pour l'instant, nous ne pouvons accepter d'autres enfants car nous ne voulons pas faire de fausses promesses. Si nous récoltons plus que nous l'espérons, les dons iront à d'autres enfants en attente.
Cette association permettra la réception d'un reçu fiscal.
Après l'ouragan Matthew qui a fait plus de mille victimes en Haïti, mon projet se fait plus pressant. A l'Ile à Vache, il n'y a eu, grâce à Dieu, aucun décès à déplorer, mais un grand nombre d'habitants ont tout perdu. Des vents à plus de 200 KM/H, ont détruit les maisons des plus pauvres, abattu les arbres fruitiers, et la mer a noyé les bêtes qui étaient la seule richesse de la population de l'Ile à Vache. Ayez compassion des haïtiens, n'ignorez pas l'appel du Christ souffrant à travers cette épreuve qui met à terre une fois de plus Haïti.
DE TOUT NOTRE COEUR, TOUS LES ENFANTS DE L'ILE A VACHE, NSEAU ET MOI MÊME VOUS REMERCIONS !