Pour sortir des impasses du monde moderne, La Onzième Heure se donne pour mission de rééditer les indispensables de la pensée catholique sociale, particulièrement ceux tombés dans l’oubli ou devenus introuvables. Alors que le niveau intellectuel s’effondre, que la morale commune s’efface, que le tissu social se délite, cette bibliothèque idéale de politique chrétienne entend réarmer les cœurs et les intelligences pour les mettre collectivement au service du bien commun.

Nous sommes au XXIe siècle : le libéralisme étend son empire sur toute la terre. Même les familles, les partis, les intellectuels censés lui résister succombent. En dehors de l’intérêt individuel, de la raison raisonnante et de l’indifférentisme moral, il n’y aurait point de société possible. L'alternative qui nous est présentée a pour nom gauche socialiste ou libertaire, et pour visage les mille totalitarismes qu’elle enfanta au cours de l’histoire. Nous voilà sommés de choisir entre la monade égoïste et l’homme-masse, entre le marché libre et l’État omnipotent. Ces deux branches que l’on dit ennemies sont nées du même arbre matérialiste, fruits des mêmes graines plantées par les Lumières, qui germèrent avec la Révolution française et qui avaient pour but d’en finir avec la chrétienté. L’objectif est rempli, et le monde s’enfonce en conséquence dans une crise existentielle aussi vertigineuse qu’inédite à l’échelle de l’histoire. Les convulsions postmodernes ont balayé le rêve progressiste ; le capitalisme se radicalise à mesure qu’il échoue à tenir ses promesses ; l’humanisme s'est conclu par la haine de notre trop humaine condition.

Plus que jamais, il est temps de dégager une autre voie à même de nous redonner un sens commun. Cette autre voie, catholique, a été forgée par une pensée, par une littérature, par des hommes qui résistèrent à ces maladies mortelles de l’âme. On les a appelés catholiques sociaux, légitimistes, ultramontains, réactionnaires ou intégralistes ; ils ont été philosophes, politiques, journalistes ou simplement papes. Voilà au moins 250 ans qu’ils forgent les outils intellectuels de la résistance à la dissolution du bien et de la vérité dans les eaux glacées de l’argent et du nihilisme, tous deux dissimulés sous le beau nom de liberté.

Les Éditions de la Onzième Heure vous proposent de redécouvrir ces trésors de la pensée catholique sociale, particulièrement ceux tombés dans l’oubli ou devenus introuvables, grâce à des rééditions de qualité, souvent inédites et toujours nécessaires. Les textes sont corrigés et annotés par nos soins, augmentés d'une préface inédite d’un spécialiste pour présenter l’auteur et l’ouvrage au grand public. À travers cette bibliothèque idéale de politique chrétienne, c’est le combat de la lecture, de l’intelligence et du bien que nous voulons mener, et un précis de politique chrétienne pour les générations futures qui doit se dégager. Ainsi seulement notre monde redeviendra habitable.

La parabole des ouvriers de la onzième heure (Matthieu, 20, 1-16) met en scène un maître de la vigne qui décide de payer les ouvriers étant arrivés les derniers au travail autant que les premiers. C’est là que Jésus prononce sa célèbre phrase : « Les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers ». Sous cette apparente injustice se devine l’immensité de l'amour divin, qui fonde la charité chrétienne. Mais, loin de se limiter à un seul exercice pieux, cette charité est destinée à inonder le monde en général. Ainsi, comme l'a montré le grand John Ruskin dans son ouvrage Unto this last, cette parabole peut éclairer même l’univers des relations professionnelles, sociales, et politiques. C'est en quoi nous plaçons notre maison sous son patronage.

Les premières parutions auront lieu à partir de septembre 2024. Au regard des difficultés du monde du livre, La Onzième Heure a choisi de recourir à un système de prévente, via des plateformes dédiées, qui permettra de minimiser les risques financiers. Chaque ouvrage sera imprimé à partir d’un certain seuil d’achat préalablement atteint. La vente en direct d’exemplaires par des librairies partenaires et sur notre site permettra à ceux qui auraient manqué la souscription de se procurer l’ouvrage.

• bookLe Retour de Don Quichotte de G.K. Chesterton
  Pour célébrer le 150ème anniversaire de sa naissance, La Onzième Heure commencera par rééditer le merveilleux Gilbert Keith Chesterton (1874-1936). Journaliste et romancier prolifique, le « Prince du Paradoxe » fut l’un des grands défenseurs de la foi chrétienne puis catholique au siècle dernier, et se fit le promoteur d’une troisième voie économique appelée « distributisme ». Dans Le Retour de Don Quichotte (1927), il met en scène un bibliothécaire timide et habité qui tente de résoudre les problèmes sociaux liés à une grève industrielle, opposant capitalistes et syndicalistes, en appliquant les principes médiévaux de l'honneur, de la chevalerie et de la foi. Un roman foisonnant, burlesque et poétique, très chestertonien en somme, qui attaque de front le monde moderne et nous appelle à réenchanter le monde par la restauration intérieure.
• bookNoël à la maison de France de Georges Bernanos
  « Je prédis le jour où les papas royalistes seront seuls à garder une certaine tradition, un certain sens exquis de l'honneur, nommément de l'honneur militaire, et ce sera dans le même temps que les cafards puritains mettront Corneille à l’index. » Extrait d’un recueil collectif dédiée à la famille d’Orléans, « Guirlande à la Maison de France », ce court texte de Georges Bernanos de 1928 témoigne des années où l’allégeance du romancier allait au prétendant au trône de France. C’est surtout pour l’auteur l’occasion d’une méditation sur le rôle du père et sur la transmission. Il est accompagné de plusieurs lettres inédites, le tout présenté par le grand spécialiste Sébastien Lapaque.
• bookLes Prophètes du passé de Jules Barbey d'Aurevilly
  Grand romancier romantique de la seconde moitié du XIXème siècle, réputé pour ses flamboyantes peintures des noirceurs de l’âme humaine, Jules Barbey d'Aurevilly (1808-1889) fut aussi un journaliste et un critique redouté. Catholique et monarchiste, il fit œuvre de philosophe politique dans Les Prophètes du passé (édition de 1880), du nom d’un qualificatif moqueur qu’il renversa pour en faire une bannière digne de fierté, et dans lequel, après une copieuse introduction en forme de testament intellectuel, il dresse les portraits des grands maîtres de la pensée contre-révolutionnaire que furent Joseph de Maistre, Louis de Bonald, François-René de Chateaubriand, Félicité de Lamennais et Antoine Blanc de Saint-Bonnet, pour saisir de chacun le génie propre avec ses torts et mérites. Nous y adjoindrons quelques autres portraits parus ailleurs, dont ceux de Blaise Pascal, Jean-Jacques Rousseau, Alexis de Tocqueville, Pierre-Joseph Proudhon et Juan Donoso Cortès.
• bookL'Illusion libérale de Louis Veuillot
  En 1866, Louis Veuillot (1813-1883), chef du grand quotidien L’Univers et maître à travers lui de tout le petit clergé français, ne peut se retenir de prendre la plume. Sa cible : les catholiques libéraux qui, derrière leur chef de file Charles de Montalembert, cherchent une voie de conciliation avec la modernité et enjoignent les catholiques à faire le pari des libertés modernes pour triompher. « Trompette la plus sonore du catholicisme contemporain » (Barbey d’Aurevilly), l’intransigeant Veuillot leur oppose, dans toute la vigueur de son style, L’Illusion libérale, pamphlet furieux dans lequel il condamne cette duperie de bourgeois qui auraient oublié combien de difficultés la Vérité éprouve pour descendre et se maintenir dans les entrailles humaines, plus naturellement enclines au mal. « La main séculière doit faire passage à la vérité. » En un siècle déliquescent et scélérat, lui le prédicateur laïc prêche la pureté du contre-courant antilibéral, et entend regrouper les catholiques derrière la seule force centripète à même de renverser le catéchisme révolutionnaire : le souverain pontife.
• bookÉcrits politiques d'Honoré de Balzac
  « Le Christianisme a créé les peuples modernes, il les conservera. De là sans doute la nécessité du principe monarchique. Le Catholicisme et la Royauté sont deux principes jumeaux. » On le sait aujourd’hui trop peu : Balzac, après une jeunesse bonapartiste, se nourrissant de de Maistre et de Bonald a développé une pensée politique légitimiste, qui lui fit considérer le libéralisme sous toutes ses formes comme un poison pour les peuples, les pays et les régimes.Campée sous divers visages dans la Comédie humaine, cette pensée s’est aussi exprimée dans quelques textes plus théoriques. Ce sont ceux-ci qui sont repris ici, donnant une nouvelle profondeur au plus sublime observateur de l’homme nouveau du XIXe siècle.

Mais aussi : Joseph de Maistre, Léon XIII, Frédéric Ozanam, René de La Tour du Pin, Charles de Montalembert, Albert de Mun, Thomas Carlyle, le Comte de Chambord, Antonin-Dalmace Sertillanges, Frédéric Le Play, Pie XII, Louis de Bonald, Henri Lacordaire, Léon Bloy, Émile Keller, Auguste Villiers de L'Isle-Adam, Charles Baudelaire, John Newman, et beaucoup d’autres.

• L'édition souvent laborieuse et difficile d'anciens ouvrages
• Une maquette léchée et une impression de qualité : livre à rabats avec dos cousu et papier ivoire, imprimé en France
• Des préfaces inédites et des appareils critiques rédigés par des spécialistes
• Le stockage des livres et la distribution à des librairies partenaires
• Un site internet fonctionnel pour présenter notre catalogue
• De la publicité pour nous faire connaître
• L'achat des droits d'auteur de textes récents et des traductions inédites d'intellectuels étrangers

• Jacques de Guillebon, éditeur pour La Onzième Heure, aussi chroniqueur pour La Nef, passé par Causeur, membre fondateur de Limite et de L’Incorrect dont il fut directeur de la rédaction, auteur de nombreux essais dont Nous sommes les enfants de personne, Anarchrist : une histoire de l’anarchisme chrétien, Vivre et penser comme des chrétiens ou encore Frédéric Ozanam : la cause des pauvres
• Rémi Carlu, éditeur pour La Onzième Heure, aussi rédacteur en chef adjoint du magazine L’Incorrect, spécialiste de la pensée contre-révolutionnaire et catholique sociale.
• Sylvain de Mullenheim, président de La Onzième Heure, cadre dans l’industrie et écrivain.
• Nicolas Pinet, directeur artistique de La Onzième Heure (aussi de L'Incorrect et de Mission, anciennement de Limite), auteur de bandes dessinées (Francis Saucisson), graphiste, dessinateur et critique littéraire.