Description
« Qu’on me donne des murs » s’exclamait le peintre Henri de Maistre après un séjour de 6 mois en Italie où il a pu découvrir l’art de la fresque. Ami de George Desvallières et de Maurice Denis, Henri de Maistre (1891 – 1953) avait en effet accepté de prendre en 1925, à leur demande, la direction des Ateliers d’Art Sacré.
Maîtrisant la technique des grands maîtres italiens, Henri de Maistre accompagna dès lors, comme maître d’œuvre, la réalisation de grandes décorations religieuses à travers la France, où il put affirmer sa personnalité et ses dons dans le dessin, la couleur et la composition.
Peintre religieux, soucieux de transmettre un message clair et accessible au plus grand nombre mais aussi respectueux de chacun, Henri de Maistre partageait la conviction de George Desvallières qui déclarait en 1912 : « la partie forte de notre être a perdu la vision de Dieu… il faut employer la beauté à éclairer les uns, à consoler les autres ». Son orientation vers la peinture religieuse est née durant sa longue période de captivité en Allemagne lors de la guerre 14-18. « Mon travail est une prière » aimait-il confier à son entourage.
En 1944, se penchant sur son passé, il écrivait : « C’est un réconfort pour un artiste, une cause de joie mais aussi pour lui une obligation de sincérité et d’humilité de penser que sa prière, à laquelle peuvent s’unir tant d’âmes, se prolonge dans le temps aussi longtemps que les murs demeurent ».
Les multiples querelles sur la perception de l’Art Sacré, l’abandon progressif de la fresque dans la décoration religieuse, la raréfaction des commandes amenèrent Henri de Maistre à fermer les Ateliers d’Art Sacré en 1947 après avoir réalisé sa dernière fresque religieuse à Fécamp.
Il se retira alors dans le Vexin et fera encore 2 très belles peintures religieuses « la Charité » et « la Pauvreté » qui furent en quelque sorte l’aboutissement de son œuvre religieuse étant marquées par la simplicité générale, la sûreté du trait, la pureté des couleurs. Atteint d’une maladie douloureuse, il s’est éteint en 1953 à l’âge de 63 ans.
Aujourd’hui, la quasi-totalité du travail d’atelier religieux d’Henri de Maistre (études, dessins, esquisses, peintures de chevalet, cartons de fresque, travaux préparatoires aux grandes décorations,…) se trouve au Musée des Beaux-Arts de Bernay.
65 ans après le décès d’Henri de Maistre, une exposition d’une partie importante de son œuvre religieuse est prévue au musée des Beaux-Arts de Bernay (de juin à septembre 2018) et a vocation à tourner dans plusieurs autres sites culturels.
Dans ce cadre-là, un spectacle multimédia est en cours de réalisation visant à rendre hommage au peintre Henri de Maistre et à mettre en valeur son œuvre religieuse qui demeure très importante et pas assez connue.
Il s’appuiera sur les nouvelles technologies. 3 murs d’images successifs de 360° seront ainsi installés permettant à chaque spectateur de s’immerger dans les œuvres du peintre.
La création de ce parcours multimédia a été confiée à des artistes professionnels bien connus du public, ayant des qualités artistiques reconnues et qui par leur engagement et témoignage se disent témoins de la Beauté de Dieu. Le chanteur compositeur Daniel Facérias, le comédien Mickaël Lonsdale qui a été lui-même élève aux Ateliers d’Art Sacré ont accepté de travailler sur ce projet, aidés par la Diaconie de la Beauté, service d’Eglise ayant une mission toute particulière auprès des artistes.
L’œuvre d’Henri de Maistre a encore beaucoup à dire et à transmettre au monde d’aujourd’hui. Ce spectacle cherche simplement à favoriser la rencontre entre son œuvre et le grand public.
Daniel Facérias
auteur, compositeur, chanteur
Mickaël Lonsdale
comédien
La Diaconie de la Beauté
service d’Eglise pour les artistes
Ce spectacle multimédia d’une durée de 35’ nécessite un travail important de recherche documentaire, de création artistique, d’enregistrement et de réalisation technique qui sera assuré par des professionnels du domaine. Mickaël Lonsdale et Daniel Facérias réaliseront le script et la bande son en proposant notamment aux spectateurs une méditation personnelle à partir de la projection d’œuvres religieuses du peintre.
D'un coût global estimé à 45 000 euros, la famille du peintre s'est mobilisée permettant d'en financer une grande partie.
La participation demandée via le site CredoFunding devrait permettre de boucler la dernière tranche de financement et si possible permettre l’acquisition du matériel de projection (3 vidéos projecteurs, 3 écrans, système d’éclairage, système de son) afin de mettre à disposition gracieusement auprès de structures prêtes à accueillir l’exposition d’œuvres d’Henri de Maistre ce spectacle « clé en main ». Le coût d'acquisition de ce matériel est évalué à 13 000 euros.