Description
Nous voulons construire ce foyer pour inviter la jeunesse de Mandritsara à se rencontrer sans jugement. Nous voulons leur faire découvrir d’autres manières de jouer et de s’amuser ensemble dans de bonnes conditions. Ce sera un lieu où les jeunes pourons venir, se poser et discuter entre eux. Nous serons toujours là pour les accompagner, élever la discution, proposer de nouveaux jeux. C’est là aussi où nous travaillerons à la conception des pizzas lors de nos journées de vente. Le sommet restera l’oratoire : chaque activité se terminera par une prière dans ce lieu de paix. Nous avons le désir de leur apporter une manière de prier qui leur correspond. Avec des chants de louange en français et en malgache, en leur donnant l’opportunité d’être acteur dans la prière en groupe. Ceci pour qu’ils puissent découvrir à quel point Jésus est proche d’eux et qu’il les aime.
Bonjour à tous, nous sommes une petite bande de 4 coopérants des Missions Etrangères de Paris.
Nos noms respectifs (de droite à gauche sur la photo ci-dessous) sont Clarisse, François-Xavier, Bénédicte et Paul.
Mandritsara est une petite ville du nord de Madagascar.
Elle est composée de 30 000 habitants pour 30 000 scolaires venant des quatre coins de la brousse.
Nous sommes arrivés dans cette ville au début du mois de septembre et nous sommes depuis, sans cesse en contact avec la jeunesse du fait de nos activités : professeurs de français au lycée et à l’école primaire de la mission catholique de Mandritsara, responsables d’un centre de langue où nous enseignons le français, l’anglais, le chant, la guitare et le théâtre.
Nous donnons aussi des cours d’alphabétisation et de chant à la prison de Mandritsara deux fois par semaine.
De qui sommes nous les héritiers en partant avec les Missions Etrangères de Paris ?
Si nous remontons le temps d’à peu près 350 ans le Pape de l’époque demande aux prêtres français de reprendre la mission d’évangélisation dans les pays asiatiques. Une aventure qui fait appel à de jeunes prêtres près à partir sans jamais revenir pour annoncer le Christ dans des pays si différents de la France. De nombreux saints martyrs sont comptés dans les rangs des Missions Etrangères, ce sang à fait fleurir de nombreuses communautés de chrétiens dans toute l’Asie, de l’Inde au Japon. L’Histoire à fait que des prêtres Mep se sont retrouvé à Madagascar, une île peuplée des seuls afro-asiatiques du monde. De ce fait ce pays est unique mais les Mep s’y retrouvent à merveille. Depuis vingt ans elles proposent aux jeunes français de partir en coopération dans les différentes missions d’Asie et de l’océan Indien. Nous faisons parti des 150 jeunes coopérants Mep dans le monde. Nous n’avons pas choisi le lieu de notre mission, nous avons été envoyés à Madagascar pour notre plus grande joie. Le choix est fait de vivre notre mission à fond sur les épaules de ces saints dont nous sommes les héritiers
Dès le début nous étions d’accord pour que notre maison soit un lieu vivant où les jeunes viennent discuter librement avec nous, jouer aux échecs, faire de la guitare… Qu’ils soient notre priorité. Nous nous sommes vite rendu compte que notre maison était trop petite et pas assez pratique. C’est au cours du mois de Décembre que l’idée nous est venue de dédier un lieu à l’accueil de ces jeunes de plus en plus nombreux. Cette idée a vite pris la forme d’un projet, que nous vous présentons maintenant.
Avant cela nous avions déjà de nombreux liens d’amitié avec les jeunes de Mandritsara. C’est lors d’un dimanche d’octobre, alors que nous nous baladions avec deux garçons du lycée public qui nous faisaient visiter les environs. Nous avions bien rigolé et bien discuté. La semaine d’après, nous avons invité tous les jeunes que nous connaissions pour une autre balade ; nous étions huit. Nous proposons maintenant une activité par semaine le samedi ou le dimanche : ciné-débat (film + discutions), balade, musique, chant. Pour la dernière balade nous étions une quinzaine. Et nous avons fait une prière de feu sur le sommet d’une colline en face du coucher du soleil.
Un four à pain légué par les anciens coopérants est aussi à notre disposition. Nous nous posions la question de la manière de l’utiliser au mieux pour pérenniser leur projet. Nous avons donc fait le lien avec le groupe de jeunes, en proposant une action par mois de vente de pizza. Nous espérons que notre première action lucrative se fera fin janvier. Il y a déjà eu plusieurs essais ; nous sommes prêts à vendre de bonnes pizzas. L’argent gagné servirait à financer une sortie à la fin de l’année avec les jeunes qui auront travaillé avec nous.
Utilisation des fonds
Nos objectifs d’ordre matériel :
La Construction d'un préau de 8 mètres de long sur 5 mètres de large. Il sera le lieu d’accueil pour les jeunes : un lieu de loisir avec l’acquisition d’un baby-foot et la fabrication d’une table de ping-pong ainsi qu’un lieu de prière avec l’aménagement d’un oratoire. Pour réaliser cela il nous faudrait un minimum de 2500 euros :
Foyer (préau) 1800 euros
Chaise et table 150 euros
Baby foot 150 euros
Table de pingpong 100 euros
Oratoire 300 euros
Total : 2500 euros
Que ferions-nous des excédents ?
En prison, imaginez 300 hommes dans 100 m²… entassés à 20, 30 parfois 70 par cellule. Nous avons remarqué des carences alimentaires : certains sont maigres, beaucoup perdent des kilos au cours des mois passés en cellule. Enfin, le manque de moyen laisse peu de loisirs aux prisonniers. S’il y avait un excédent d’argent, nous aimerions pouvoir acheter de temps en temps des sacs de manioc, ou des volailles afin de diversifier leur nourriture et pouvoir combler un peu leurs repas. Pouvoir leur acheter des cahiers, crayons, livres, ballons ou même des chaises et des tables afin qu’ils puissent étudier correctement seraient pour eux une sacrée avancée dans leurs conditions de vie. Une chose essentielle que nous avons en tête à chaque fois que nous allons voir ces personnes, c’est que nous ne nous permettons pas de les juger car la société l’a déjà fait.
Enfin, Paul et Bénédicte ont lancé des cours de théâtre au Centre de Langues et à l’Ecole Sainte-Thérèse avec leurs élèves. L’argent récolté permettrait de pouvoir monter un spectacle en fin d’année avec décors et costumes dans leurs lieux d’enseignements respectifs.