Description
Dans le climat actuel, la nécessité de partager le cheminement de Christian de Chergé dans le dialogue entre le Christianisme et l'Islam nous semble essentiel. C'est pourquoi, à travers le spectacle « la Passion selon Tibhirine », nous avons voulu renouer cet échange, rappeler ce qui unit tous les croyants pour qu'ils puissent prier ensemble quelque soit leur religion. Nous souhaitons délivrer ce message de paix et d'amour que n'ont cessé de proclamer les moines de l'Atlas.
En 2016, nous avons commémoré le vingtième anniversaire de l'assassinat des moines de Tibhirine, sans connaître encore aujourd'hui, les raisons qui ont conduit à ce massacre, ni les responsables de celui-ci. Il ne s'agit pas pour nous de prendre parti, ni même de vouloir apporter des éléments nouveaux à ce drame, car ce que nous voulons, avant tout, mettre en avant, c'est le don qu'ont fait ces hommes par amour à cette terre et à ce peuple, en vivant pleinement leur foi.
Nous avons pour cela choisi trois moines, en fonction des écrits qu'ils ont laissé derrière eux et notre choix s'est porté, outre sur Christian de Chergé, incontournable, étant donné son rôle dans la direction que prendra la communauté après son élection en tant que prieur, nous avons opté pour le frère Luc, car c'était le plus ancien et le moine le plus près de la population, de par sa fonction de médecin, et pour le frère Christophe, qui a laissé de nombreuses traces écrites sur sa foi et ses nombreux doutes en tant qu'homme.
Nous avons tenu à faire entendre la voix de Mohamed, ami de Christian, qui lui sauva la vie, et qui fut si important dans la construction de la pensée de Christian et dans cette volonté de nouer un dialogue entre chrétiens et musulmans. Il nous paraissait aussi fondamental de rappeler la discussion qu'eût Christian de Chergé avec Sayyat Attiya, chef du commando qui s'introduisit dans l'abbaye la nuit du 24 décembre, sans pour cela mettre en cause sa responsabilité dans la suite des événements.
Nous avons tenu à intégrer une chanteuse, ainsi qu'une danseuse dans ce spectacle, symbolisant par leur présence la vierge Marie, mère de jésus.
"Cette aventure humaine me passionne depuis la nouvelle en 1996 de la mort des moines de Tibhirine. J’ai décidé de mettre en scène une vie consacrée à l’amour et au don de soi. Comment retranscrire scéniquement la vie de ces moines qui de par leur vocation ont choisi le dénuement matériel le plus total pour laisser place à l’amour du christ et donc de l’humain. J’ai alors opté pour un décor simple à l’image de ces hommes. Leur bien le plus précieux c’est l’amour et la prière. Je propose donc 4 vitraux avec, en intervalles 7 grands cierges symboles lumineux de leur présence passée actuelle et future. En fond de scène une croix en bois grandeur nature qui peu à peu deviendra la croix de Tibhirine par le soutien de la vidéo projection. Ce décor représentera la chapelle de Tibhirine. Lieu où ils passeront le plus clair de leur temps. Comme le dit l’auteur de la pièce, il faut travailler avec beaucoup d’humilité et laisser les moines parler à notre cœur, à notre inconscient afin de nous guider sur un chemin de vérité, de pardon et de paix. Le choix des comédiens a été très difficile car je souhaitais qu’ils aient tous une profondeur spirituelle essentielle à l’interprétation des personnages. Sayyat Attiya, terroriste et responsable présumé de l’assassinat des moines sera joué par un comédien Libanais. Cet échange entre Christian et Sayyat le soir de Noël me paraissait intéressant et indissociable avec les derniers moments de Tibhirine. Loin de moi l’idée de porter un jugement sur ce personnage mais bien au contraire essayer de comprendre sa démarche et enrichir le dialogue entre Islam et Christianisme. Le chant sacré et la danse ponctueront chaque scène et symboliseront la féminité à l’image de la Vierge Marie et de l’église. Les moines se définissaient comme « les obscurs témoins de l’espérance ». Leur exemple nous amène à croire en l’homme au moment où si souvent nous désespérons de lui…"
Pascal Joumier
4 comédiens:
- Frère Christophe incarné par Laurent Dallias
- Frère Luc incarné par Pascal Joumier
- Frère Christian incarné par Philippe Gleyze
- Sayyat Attiya (ched du commando) incarné par Joseph Naffah
1 chanteuse
- Valéria Florencio
1 danseuse
- Hélène Péquin
1 régisseur pour la création lumière et sonore
Fabrice Ranchon
Le budget total pour le montage de cette pièce est de 14638 euros repartis comme suit:
Frais de repetitions residence en abbaye 15 jours 6408€
Repas 900€
Création lumière et son 1000€
Administration et diffusion 1500€
Costumes 1000€
Crétion sonore, décors, morphing croix 2450€
Accessoires, maquillage, assurances 1380€
Etant dans un pays laïc, nous ne pouvons pas bénéficier des subventions des collectivités territoriales habituelles.
Et nous vous sollicitons à hauteur de 7000€ pour mettre en oeuvre la pièce!
Merci pour votre générosité.