Description
LE SITE DE NOTRE-DAME DE SANTA CRUZ
Une fois parvenu sur le site, surplombant à la fois la ville d’Oran, le port de Mers el Kébir et la mer, la beauté du paysage « à couper le souffle » suscite étonnement et admiration.
Cet ensemble patrimonial de l’Algérie est suffisamment vaste pour que puissent être distinguées :
- La tour de la Vierge
- Les terrasses de la galerie constituant un lieu de promenade panoramique
- L’esplanade offrant un lieu de rencontres propice aux activités citoyennes et culturelles
- La chapelle en tant que lieu spirituel
Les diverses constructions qui composent le site n’ont pas été réalisées à la même époque puisqu’elles s’étalent de 1873, pour la tour de la Vierge, aux années 1950 pour la chapelle et les galeries de l’esplanade. À cette date, la tour a aussi été remaniée. L’ensemble se trouve aujourd’hui dans un état inquiétant et appelle des travaux de sauvegarde. Le projet vise à restaurer un ensemble architectural commencé il y a près de 150 ans.
LA SAUVEGARDE ET LA RESTAURATION DU SITE
La restauration, avec la mise en valeur du site qui l’environne, est porteuse d’une grande ambition, dépassant la simple sauvegarde et l’achèvement des constructions. Il s’agit de rendre sa dignité et sa beauté à un patrimoine national algérien véhiculant des valeurs sociales et citoyennes communes, véritable trait d’union entre personnes, cultures et générations.
Dans cette perspective, le programme de travaux s’emploie à rendre l’ensemble des constructions viables et pérennes, notamment en termes de sécurité. Après cette première tranche relative aux constructions en place, une deuxième tranche de travaux concernera les abords paysagers ainsi que la mise en lumière de l’ensemble architectural.
Après des travaux préliminaires fin 2014, le programme est entré en phase active au début de 2015 ; il devrait s’achever mi 2017. Il comporte :
- La restauration de la tour et de la statue de la Vierge.
Achèvement prévu : deuxième trimestre 2016.
Leur état de conservation est alarmant. L’ensemble des matériaux – béton, pierres, fonte – est aujourd’hui profondément altéré et doit être restauré avec les techniques appropriées. Il s’agit là d’une opération classique pour des acteurs tels que l’architecte et l’entreprise mobilisés.
- La restauration de la chapelle en extérieur, des galeries et de l’esplanade, du grand escalier et des murs de soutènement amonts.
Construit dans les années 1950, cet ensemble est dans un état de conservation très médiocre. Sa restauration exige l’intervention de corps de métiers secondaires assez variés et fera appel à des artisans algériens : - Les parties extérieures de la chapelle : le dôme, très abîmé, et les façades.
Achèvement prévu : fin du premier trimestre 2016 - Les galeries et l’esplanade : les étanchéités défaillantes des terrasses ont entraîné la dégradation des voûtes et des enduits de façades ; les planchers des terrasses, dans un état alarmant, doivent être repris en totalité pour les rendre accessibles au public
- Le grand escalier et les murs de soutènement amonts : l’état du grand escalier est médiocre ; les murs de soutènement amonts présentent des fissures structurelles et des parements éclatés qui nécessitent des confortements
La tour en 1873
Cette statue en fonte de 1873 domine toute la baie d'Oran.
Hissée sur une tour de 25m, elle est une copie de la statue de Notre-Dame de Fourvière à Lyon.
Elle a été coulée en fonte et mesure 5 m de haut.
La statue est dans un état de corrosion très avancé, jusqu'à des percements ponctuels. Le métal se décompose par feuilletage, des trous dans la coque sont visibles, des rivets de fixation ont disparu, etc. Les infiltrations d'eau et la corrosion attaquent le métal en intérieur et en extérieur.
En extérieur, le métal n'est plus protégé, il s'altère et ses parties fines se dégradent.
En intérieur, l'ouverture des joints entre les éléments a permis la pénétration de l'eau de pluie et les coulures chargées de rouille qui suitent au pied de la statue révèlent une attaque par la corrosion de la structure interne de la statue.
Elle doit être démontée, sa corrosion traitée, ses lacunes restaurées et elle doit être protégée durablement.
Après démontage, le pylone intérieur sera réparé ; la coque sera mise à nu, en intérieur et extérieur, par microgommage à sec.
Les parties manquantes seront reconstituées avec une résine spéciale. Puis la face interne de la coque sera traitée avec un produit anti-corrosion, tandis que la face externe sera doré à la feuille. Une cire sera ensuite appliquée, formant une couche sacrificielle de protection. La statue sera enfn remontée.
L’ORGANISATION TECHNIQUE DU PROJET
Sur la proposition de l’Association, le Wali d’Oran a fait le choix de retenir l’équipe réalisatrice de la restauration des deux sites précités :
- L’assistance technique assurée par l’Association ARENDA
- La maîtrise d’œuvre confiée à l’architecte Xavier DAVID
- Les travaux réalisés par l’entreprise A.GIRARD
Le projet de restauration intègre trois partenariats :
- Un chantier école dispensant des formations en alternance à de jeunes Algériens avec l’association « Santé Sidi el Houari » (SDH), à Oran
- Un atelier d’apprentissage de mise en lumière de sites patrimoniaux
- Des échanges entre une école d'enseignement supérieur à Oran et l’Institut Marc Perrot à Lyon, permettant aux étudiants de :
- Créer des synergies et des rencontres entre les deux établissements
- Monter un programme de marketing culturel autour du site
- Participer aux recherches de financement auprès des tissus économiques locaux
Les sources de financement
Utilisation des fonds
Nous recherchons actuellement un peu plus de 100 000 €uros pour mener à bien la rénovation de la statue.
Notre budget se décompose comme suit :
- Reconnaissance, caractérisation et pathologies de la statue : 3 645,74 €uros
- Démontage de la statue : 16 315,24 €uros
- Restauration de la statue : 40 431,36 €uros
- Remontage de la statue (dont dorure à la feuille) : 52 778,29 €uros
Ci-dessous, le reportage du "Jour du Seigneur" sur Oran