Description
POURQUOI CONSTRUIRE UN PETIT MONASTERE AUJOURD’HUI ?
Dans la nuit que traverse le monde, il y a des lumières. Des étoiles scintillent, lumières d’espérance dans les ténèbres de l’histoire. Un petit monastère de l’Agneau a la vocation d’être une lumière de l’Évangile au cœur des villes. Après les attentats du 13 novembre à Paris, plusieurs personnes ont souligné la providence de ce petit monastère qu’elles voient comme une réponse à la réalité douloureuse et inquiétante du monde. Par exemple, le lendemain des attentats, sur le parvis de la cathédrale, un responsable politique, qui nous connaissait déjà, nous salue. Très spontanément, il exprime sa reconnaissance pour notre charisme, qui est « un remède contre le délitement de la Société, car par votre grâce d’aller à la rencontre de tous, vous tissez et retissez des liens de bienveillance et de confiance qui aujourd’hui sont fragilisés ».
Le Diocèse de Lyon met à notre disposition un terrain de 1100m² sur la colline de la Croix-Rousse, situé au 124 rue Hénon, pour y construire notre monastère. Un petit monastère de l’Agneau est un monastère dont les portes sont toujours ouvertes : aux plus pauvres que nous rencontrons dans la mission quotidienne, à tous ceux qui ont soif d’amitié et cherchent le Visage de Dieu même sans le savoir. Pour accueillir chacun, ce ne sont pas seulement les portes de la chapelle qui restent ouvertes, mais aussi notre table. Et comme si souvent dans les rencontres de l’Évangile, ce n’est pas seulement le pain, mais bien plus que nous partageons ensemble. Le petit monastère comporte trois parties :
- La chapelle, ouverte à tous, lieu central de tout le monastère.
- L’ensemble destiné au réfectoire de la table ouverte et la petite maison pour l’accueil d’une famille dans le besoin.
- Le cloître pour abriter une dizaine de petites sœurs, avec un oratoire pour la prière en solitude et une bibliothèque pour l’étude.
Sans les fondations comment assurer la solidité de la construction ?! Jésus nous l’a appris : il n’est de maison qui ne tienne que fondée sur le roc. Les fondations assurent la solidité et la fermeté de la bâtisse. Et le plus beau, c’est que les fondations sont évidemment invisibles, mais bien réelles ! Grâce à vos dons, ces fondations pourront bientôt porter les murs du monastère.
- visibilityLes neuf petits monastères à travers le monde, cliquez pour les découvrir
1.“Lumen Christi”
Kansas City, Etats-Unis d’Amérique
2.“Lumière de la Paix”
Grenade, Espagne
3.“Lumière de la Transfiguration”
Navalón, Espagne
4.“Lumière de l’Évangile”
Buenos Aires, Argentine
5.“Lumière des pauvres”
Béthune, France6.“Orientale Lumen”
(près de Czestochowa), Pologne
7.“Marie, Lumière de l’Église”
Vienne, Autriche
8.“Lumière de la Résurrection”
Santiago, Chili
9.“Lumière de la Sainte Rencontre”
Marseille, France
Une multitude de dons ont permis que des petits monastères de l’Agneau rayonnent à travers le monde. Chacun a reçu un nom pour témoigner de cette lumière qui brille dans les ténèbres et que les ténèbres ne peuvent saisir.
Pour bâtir ensemble le 10ème, devenez vous aussi une pierre de fondation du petit monastère Lumière de l’Immaculée à Lyon, « car on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau mais bien sur le lampadaire où elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison (Matthieu 5,17) ».
QUE FONT LES PETITES SOEURS DE L'AGNEAU ?
Nous sommes quatre petites sœurs de l’Agneau actuellement envoyées à Lyon : petite sœur Judith (France), petite sœur Angela (Autriche), petite sœur Marie-Alexandra (France) et petite sœur Agapé (États-Unis). La Communauté est arrivée à Lyon le 1er novembre 2013, fête de la Toussaint, à l’appel du Cardinal Barbarin qui nous a invitées à « promener notre habit dans les rues de la ville pour que les gens sachent que Dieu existe ». Prophétie qui ne cesse de s’accomplir au long des mille et une rencontres quotidiennes que nous faisons ! Oui, le monde attend le témoignage de la vie consacrée. Dans notre mission de petites sœurs mendiantes, nous sommes conduites jusqu’aux périphéries existentielles. En frappant aux portes des maisons, des immeubles pour mendier « quelque chose pour notre repas », nous rencontrons les hommes d’aujourd’hui, et la simplicité de cette demande ouvre non seulement les portes, mais les cœurs. Dieu se fait proche, Dieu se fait mendiant. Respectant infiniment sa liberté, il frappe à la porte du cœur de l’homme pour être son ami. Par le privilège d’une vie gratuite livrée à la rencontre de l’autre, nos cœurs débordent souvent d’une grande joie, cette joie que nul ne peut nous ravir, celle d’être proche de la vie des gens, d’être avec eux, de devenir leurs amies. Cette joie, c’est la joie de l’Évangile.
©Elisabeth Rull
Le témoignage de l’amour fraternel et le dynamisme de la mission qui nous envoie vers tous puisent leur énergie et leur élan à la source de la prière contemplative qui est l’essentiel de notre vie. Nos journées, parfois aussi nos nuits, sont dédiées à « l’activité de la Liturgie » qui est une actio divina. Ainsi nous passons beaucoup de temps dans la prière liturgique qui nous rassemble à la chapelle dans la louange et l’écoute de la Parole de Dieu, la beauté des chants, la richesse des homélies des Pères de l’Église. Dans le silence et la profondeur du cœur à cœur avec l’amour brûlant du Seigneur, nous voici invitées « à vivre au rythme de la Parole de Dieu méditée de jour et de nuit, sans cesse et sans relâche, au rythme de ceux qui comme Marie, mère de Jésus, gardent en leur cœur la Parole du Seigneur, demeurent en sa présence dans le face à face de la Miséricorde pour ne parler qu’avec Dieu ou de Dieu (extrait du Propos de vie de la Communauté.) »
Une femme qui a prié avec nous témoigne : « Cette nuit, j'ai compris quelque chose que je n'avais jamais compris... C'était beau, cette procession qui s'avançait dans la nuit en portant la lumière. C'était l’Évangile en direct, en vrai ! Nous étions comme les vierges sages qui allument leurs lampes au moment où l’époux arrive. Mais surtout ma sœur, j'ai compris, en vivant cette liturgie, que la lumière brille dans les ténèbres ! Je n’avais jamais compris cette parole jusqu’à cette nuit, jusqu’à ce que je voie les lampes et les cierges briller dans le noir. Vraiment le monde est porté par la prière ! Par la foi, par tous ceux qui prient et qui œuvrent dans le secret pour le bien des hommes ! Sans cela le monde ne tiendrait pas ! »
Utilisation des fonds
Surface totale au sol du monastère = 760 m²
(coût total estimé des fondations 88 160 €)
* Pour les fondations de la première tranche de travaux : chapelle + la partie accueil = 403 m² (coût total estimé de 46 748 €)
* Pour les fondations de la deuxième tranche de travaux : le cloître des petites sœurs = 357 m² (coût total estimé de 41 412 €)
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« Les fondations du petit monastère sont comparables à celles de simples maisons et ne devraient pas entraîner de difficultés techniques particulières et donc de surcoût. » (avis de l’architecte)
Au gré des rencontres, le Seigneur nous demande de nous rappeler comment les hommes d’aujourd’hui nous ont parlé en nous accueillant dans leur existence :
Lisa, une vingtaine d’années, dans un squat, Lyon 9ème : « Je ne connais rien de rien de Dieu… mais si je comprends bien, vous faites ça pour vous approcher des hommes. » « Oui, parce que Dieu s’est approché de nous. Il s’est tellement approché de nous qu’il s’est fait l’un de nous. » Après notre passage, les habitants du squat lui ont donné ce nom : « Les 3 sœurs ».
Véronique, 70 ans, Lyon 6ème : « Je ne sais pas si Dieu existe, mais s’il existe, c’est certainement lui qui vous a envoyées. » Plus tard, elle nous écrira : « Votre visite reste pour moi l’Événement de ce printemps, déposant sur ma route une lumière tout à fait inattendue, si importante dans le doute qui ne me quitte pas. »
Adi, au camp rom de la Doua : « Ma sœur, vous venez nous aider ? » Une petite sœur ouvre les mains : « Nous sommes venues les mains vides… mais… », bafouille-t-elle avec timidité. Avant même qu’elle ne termine sa phrase, Adi ajoute en souriant : « Mais le cœur est plein ! »
Allison, jeune anglaise, nous prend en stop et ouvre de grands yeux : « Vous êtes quoi ?! J’ai jamais vu ça ! » « Nous sommes des sœurs. » « Mais des sœurs de quoi ? » Au terme de l’échange, Allison conclue : « Parfois on est un peu perdu et on a besoin de quelqu’un qui peut nous aider à trouver le chemin ! »
- visibilityEt en images, cliquez
Elisabeth, Lyon 2ème : « Quand je suis ″colère″, je l’appelle et je lui dis : ″Eh toi là-haut, tu pourrais pas nous aider ! ″ Elle pleure et reprend : « Quand je suis ″colère″, je vais vous appeler pour que vous m’aidiez. Vous travaillez pour nous, vous êtes précieuses ! »
Michael, étudiant, Lyon 9ème, nous accueille et tandis qu’il prépare un repas : « C’est terrible que vous soyez là, chez moi ! (dans le langage jeune entendez : c’est dingue !)Vous m’avez honoré. Je suis honoré par votre visite. »
Myriam, jeune musulmane, Lyon 9ème : « De ma fenêtre, je vous vois souvent passer, et quand vous avez sonné à ma porte, et que j’ai pensé que c’était vous, j’en ai eu la chair de poule. »
Bernard, chauffeur de taxi qui nous prend en stop : « J’ai déçu Jésus » « Jésus n’est jamais déçu. Il nous fait toujours confiance. Il nous attend toujours. Vraiment, nous demandons pour vous la force que vous puissiez faire le pas d’aller rencontrer un prêtre. » « Je suis un grand pécheur, et il y a des péchés qu’il ne peut pas… » Les larmes coulent abondamment sur son visage. « La miséricorde de Jésus est plus forte que le péché. Que tous nos péchés. Elle submerge tout ! » Poursuivi par la Miséricorde, Bernard a reçu le sacrement du pardon et a recommencé son chemin chrétien.
Cécile, aide-ménagère, ouvre la porte de l’appartement où elle travaille. Elle ne peut pas nous aider, n’étant pas chez elle. Elle est désolée et si émue de cette rencontre qu’elle se met à pleurer. Nous la réconfortons et commençons une phrase : « Trois sœurs à l’improviste… » « Que du bonheur ! » termine-t-elle en nous embrassant de bon cœur.
©Tekoa pour la majorité des photos